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Nikita

Nous sommes dimanche soir, ou plutôt devrais-je dire lundi matin car il est deux heures du mat ! Je regarde mon réveil pour la énième fois, oui il est bien 2h du mat… Putain, je vais être fraîche demain  au taf ! 

J’aimerai pouvoir dormir… Oui vraiment… Mais malheureusement je peux pas à cause des gémissements de la nana en chaleur de l’appartement d’à côté. 

Depuis que j’ai entendu le voisin rentrer vers minuit dans un brouhaha de cris stridents, je me suis doutée de ce qui m’attendait ! 

Et même si j’essaye de préserver une bonne entente avec mes voisins, certains ne le méritent pas. A 
commencer par celui d’à côté, Alexey Vanovski. Il est mannequin et, fort heureusement, il part souvent faire des shootings photo un peu partout dans le pays. Ce qui me permet de ne le croiser que rarement. 
Ma voisine d’en face, Anouk, se fait toujours une joie de me montrer qu’elle est proche de lui en me racontant la vie de ce mec. D’où les renseignements que je détiens sur ses absences répétées.
Anouk, qui a une petite quarantaine, semble jouer les cougars avec lui. Pour ma part, je n’ai jamais eu l’intention de le côtoyer. Non merci, très peu pour moi ! Les paroles que nous avons échangées en six mois se résument à de simples formules de politesse, ni plus ni moins. Contrairement à ma voisine, je n’attends aucunes attentions de sa part !

Ce mec est le genre de type sûr de son charme, qui s’amuse à séduire d’un seul regard. Il est dans la trentaine, brun avec des yeux bleu ensorceleurs et il est doté de beaux pectoraux qui lui donnent une allure folle. En même temps c’est normal qu’il soit canon, sinon il n’aurait jamais fait carrière dans le mannequinat. Faut être réaliste, et je suis pas aveugle !

Quoi qu’il en soit, son petit jeu aguicheur marche admirablement sur la plupart des femmes, mais… pas avec moi ! Pour ma part, Alexey est un queutard et un coureur de jupons invétéré !

 

J’ai vécu une bonne partie de ma vie dans cet appartement avec ma mère. Jusqu’à ce qu’elle rencontre un homme et décide de partir vivre avec lui dans une ville voisine. A cette époque, je ne voulais pas quitter mon emploi dans le lycée où je travaillais, du coup ma mère m’a laissé vivre ici. Une chance pour moi, car aujourd’hui, mon contrat de surveillante arrive à son terme et avec mon salaire de misère je ne pourrais pas trouver mieux. Il va falloir que j’envisage sérieusement mon avenir professionnel !

Je veux continuer à travailler avec les jeunes, ça j’en suis certaine. Je pense de plus en plus à une formation pour devenir éducatrice spécialisée. Mais c’est pas en passant une nuit blanche que je vais être fraîche et dispo demain !
Bordel ! D’habitude, il ne ramène pas ce genre de pétasse, enfin du moins, pas si bruyante !

Ok, je dois reconnaître qu’il semble être un bon amant, car ils en sont quand même au troisième round depuis leur arrivée, et visiblement cette fois-ci est plus longue encore que la deuxième.
Mon mal de tête, dû au manque de sommeil, s’amplifie de minute en minute.

Le bois du lit se met à taper par à-coups dans le mur, signe que mon voisin passe à la vitesse supérieure. Au moins, il va bientôt finir ses assauts et sa pétasse arrêtera enfin de crier si fort.
Le calme revient quelques minutes seulement, et les gémissements recommencent de plus belle. Apparemment elle prend son pied d’une autre manière et je ne veux surtout pas imaginer comment. Je prends mon visage entre mes mains en grognant et je sursaute lorsque j’entends des hurlements dignes d’une chatte en chaleur.

Stop ! C’est trop ! Je me lève de mon lit comme une dingue et je pars en direction de la porte d’entrée. Il va voir de quel bois je me chauffe ce con ! Ma colère est à son maximum et ma démarche déterminée.

Je me retrouve devant la porte de monsieur "bon coup" d’où proviennent les cris, sans nul doute possible, d’origine sexuelle. Je lève mon poing en l’air m’apprêtant à frapper et je me demande pourquoi je suis la seule à venir me plaindre. Les autres voisins doivent bien entendre les hurlements aussi ! A moins qu’ils dorment avec des boules Quiès !

Je cogne rageusement plusieurs fois, et rien qu’en imaginant mon voisin interrompu dans ses ébats, je suis heureuse ! Je donnerais n’importe quoi pour voir la frustration sur son visage, à cet instant !
Pourtant quand la porte s’ouvre sur lui, cheveux ébouriffés et corps splendide moulé dans un simple caleçon, je sais que je parais plus stupéfaite que réellement énervée.

Alexey

Ma voisine la gothique, tiens donc ! Apparemment Lydia ou Nadya, je me souviens plus de son prénom, 
s’est un peu trop laissée aller dans ses ardeurs. J’ai bien essayé de la faire moins gémir, mais je n’y suis pas arrivé. Je vais quand même pas me sentir coupable parce qu’elle ne prend son pied qu’en hurlant.

Enfin… si c’est bien le motif de la présence de ma voisine, qui se tient bouche bée devant ma porte d’entrée. Car pour le coup, elle paraît bien plus subjuguée par mes abdos qu’en colère.
J’arque un sourcil. Faut avouer qu’elle est plutôt canon dans le genre dark. Pas mon genre mais elle a l’air d’être bien roulée… 
Néanmoins, je préfère les nanas plus féminines et qui savent se mettre en valeur. Tout le contraire de ma voisine quoi !
Et là, elle porte un espèce de pyjama Mickey dont même ma petite soeur ne voudrait pas. Je ne 
peux m’empêcher de froncer le nez, c’est un vrai tue-l’amour ! 

D’ailleurs, il faut vite que je me débarrasse d’elle avant que mon excitation se fasse la malle. La bombe qui m’attend dans ma chambre est prête à me faire prendre une fois de plus mon pied. Une vraie nympho celle là ! Beaucoup plus intéressante que l’épouvantail devant moi.
Elle doit se rendre compte, à ma tête, ce que je pense d’elle et se renfrogne. Son expression devient mauvaise. Il n’y a qu’à regarder ses sourcils froncés, ses lèvres pincées et son regard noir qui me toise effrontément. Au moins, elle est courageuse… ou carrément folle.

-« Ca s’rait trop te demander de baisser le volume quand tu baises ? »

-« Ha ha ! C’est vrai, pardon… J’avoue qu’on s’est un peu laissé aller dans le feu de l’action… Mais tu comprendrais sûrement si t’avais une vie sexuelle ! »

Les joues de ma voisines s’enflamment.

-« Tu… Hein ? De quel droit ? » balbutie-t-elle.

Je la coupe dans son bégaiement.

-« Attend… J’ai absolument rien contre les abstinents, au contraire je respecte ton choix, mais il faut savoir accepter la sexualité des autres aussi ! » 

Elle s’étrangle, ce qui, je dois l’avouer, m’amuse énormément. Je retiens un rire et elle doit le voir.

-« J’aurais dû me douter que t’étais un vrai connard ! J’essayais simplement d’être sympa mais si vous continuez, toi et ta… copine, à foutre le bordel j’appel les flics ! »

-« Sérieux ? Il existe une loi contre tirer un coup ? »

-« Je parle du tapage nocturne abruti pas de tes prouesses sexuelles ! »

-« Mes prouesses sexuelles ? Wow tu sais comment flatter un homme toi… T’es peut-être jalouse ? Peut-être même que t’aimerais être dans mon lit… pour mieux… profiter de la situation ? Ou alors tu aimes peut-être les plans à trois…? Mais ça j'en doute… »

-« Espèce de… pervers déséquilibré ! »

-« Chéri, tu reviens ? Qu’elle appelle la police cette pétasse frigide on s’en tape ! » déclare la voix de ma partenaire, derrière moi.

Je sais pas si c’est le fait que ma nympho apparaisse à poil, ou si c’est parce qu’elle vient juste d’insulter la voisine. Mais toujours est-il que cette dernière pousse un cri rageur, prête à lui sauter dessus. Je me vois déjà en train de les séparer quand elles se mettront à s’arracher les cheveux. Fort heureusement, je sais que le calme va revenir lorsque retentit la voix de notre voisin de palier.

-« Mademoiselle Steal, de grâce, retournez vous coucher. Vous empêchez tout le monde de dormir ! »

Je crois voir ma voisine se liquéfier. Elle imite à la perfection le poisson hors de l’eau. Je lui offre un air fataliste, tandis que mon coup d’un soir se colle à moi en me caressant le torse.
Sans voix et l’air complètement hagard, ma voisine me lance un regard noir dont le sens est d’une éloquence incroyable.

Je referme ma porte sur elle et retourne aux caresses que Lara me donne. Je reprends ses lèvres et la soulève afin de reprendre nos ébats où nous les avions laissés avant cette interruption intempestive.

Je ramène cette superbe meuf sur mon lit et la laisse empoigner ma queue qui recommence à durcir entre ses mains expertes. 
Ce n’est que lorsque je ferme les yeux sous les va-et-vient de son poing fermé, que je 
revois le regard ombré de rage de ma voisine. J’entends à cet instant même sa porte claquer, faisant vibrer les murs.
Merde, je crois que je l’ai mise très en colère…

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