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Alexey

J’ouvre les yeux en entendant des coups frappés à la porte, déçu, je me rends compte que Niki ne m’a pas réveillé. Un petit mot repose sur l’oreiller :

 

    Hello chaton, je n’ai pas osé te réveiller tu dormais tellement bien. Je t’aime.

 

Je souris. Les coups résonnent de plus belle, ça doit être Keiji ou Ricci ou les deux. Comment vont-ils prendre mon nouveau statut ? A mon avis ils vont tomber sur le cul.
Putain, je vais vivre avec Nikita.
Je regarde par le judas. J’ai la mauvaise surprise de voir Nadya. Qu’est-ce qu’elle fout là ? J’ouvre la porte d’un coup sec.

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-« Qu’est-ce que tu veux ? » lâché-je ne lui cachant pas ma mauvaise humeur.
-« Al… il faut que je te parle, c’est important. »
-« J’ai pas envie de t’écouter et encore moins de te parler ! »
-« Al… »
-« Arrête avec ce stupide surnom, Nadya ! » dis-je en la coupant d’un ton tranchant.

 

Elle me regarde, les sourcils froncés et des larmes dans les yeux.
-« Oh, je t’en prie, arrête, pas de ça entre nous. » lui reproché-je.
-« Et Tatiana, tu l’as oubliée ? » me demande-t-elle prête à fondre en larmes.
-« Quoi, Tatiana ? J’avais seize ans, tu crois vraiment que j’ai pensé à elle toutes ces années. T’as un grain ou quoi ? »
-« Tu… l’as… aimé. Tu te rends compte de ce qu’elle a vécu ? » bredouille-t-elle.
-« Nadya, j’étais un gamin. Je suis désolé de ce qui lui est arrivé, mais c’est pas de ma faute si son père était un cinglé. Elle l’a tué pour se défendre et ça n’a rien à voir avec moi. »
-« Mais… non ! C’est impossible… Tu… as… dit… »
-« J’ai dit que j’avais couché avec elle, point barre ! Et d’abord, qu’est-ce que ça peut te foutre à toi ? » questionné-je d’un ton plus rude encore.

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Je ne suis pas du genre à aimer voir pleurer les femmes, mais je dois reconnaître que sur ce coup-là, je ne comprends pas le comportement de Nadya, elle me fait flipper.
 

-« Elle n’était qu’une baise comme toutes les autres ? » demande-t-elle à travers ses larmes.
On aurait pu croire qu’elle la connaissait, comme si ce constat la touchait.
-« Oui, je ne l’ai jamais aimée, du moins pas de cette manière. Celle qui m’a fait connaître ce sentiment, c’est Niki, aucune autre. D’ailleurs, je te demande de ne plus croire qu’il se passera quelque chose entre toi et moi. J’ai proposé à Niki de vivre avec moi. Maintenant, si tu veux continuer à venir au club, libre à toi, mais ne t’attends pas à autre chose que du professionnel entre nous. Sur ce, au revoir, j’ai à faire. »

 

Ma tirade terminée, je referme la porte sur son visage en pleurs, je souffle un bon coup, au moins c’est réglé. Ma journée peut se poursuivre normalement. Niki a bien raison sur ce point, Nadya s’est fait des films. Je m’approche de la fenêtre et la regarde partir tête baissée et la mort dans l’âme. Je m’en veux d’y avoir été aussi fort, mais il faut bien qu’elle comprenne, une bonne fois pour toutes, que notre liaison s’arrête là.

 

Trois heures plus tard, je reçois un texto de Niki alors que je reviens de la salle de sport.

 

    Coucou chaton, tu me manques.

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Je réponds directement.

 

    Je t’aime.

 

Je souris encore quand j’arrive devant la porte de mon appartement. Keiji et Ricci arrivent au même moment et me charrient du sourire béat que j’arbore.
 

-« Oh putain ! Regarde-moi ce sourire satisfait sur son visage d’ange ! » se moque Ricci.
-« Lâche-le. Tu vois bien qu’il est en train de planer. » renchérit Keiji.
-« Ouais, je souris parce que je vole vraiment les gars ! »
-« Toi, tu as dû passer une nuit d’enfer ! » lance Ricci.
-« Moi, je suis sûr que c’est plus profond que ça. Sans mauvais jeu de mots ! » intervient Keiji.
-« Niki et moi allons vivre ensemble. »
-« Merde ! » s’exclame Ricci en me regardant, prêt à avaler sa langue.
-« Cool. Au moins un de nous trois va connaître les joies d’être en couple. Non, sans blague, c’est vraiment génial. Félicitation, Alex, tu as fait le bon choix. »
-« Merci Keiji. »

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Je ferme une porte sur mon passé. Mes deux meilleurs amis qui m’accompagnent depuis plus de dix ans semblent hyper heureux pour moi. J’ai vraiment tout fait à leurs côtés, mais une page se tourne. Evidemment, nous serons toujours amis, mais mon essentiel maintenant… c’est Nikita.

Nikita

Je rentre, claquée de ma journée de travail, et me dirige directement dans l’appartement d’Alex. Ce dernier se trouve derrière les fourneaux. C’est très sexy de le trouver comme ça. Surtout qu’en plus, il ne porte que son jean taille basse qui épouse parfaitement ses hanches.
Je m’approche de lui et encercle sa taille de mes bras, tout en posant ma joue contre son dos puis l’embrasse au niveau des omoplates.

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-« Salut, mon coeur. Comment s’est passé ta journée ? »
-« Longue, tu m’as manqué. » dis-je en soupirant.

 

Je continue à le serrer dans mes bras et approche mon visage au-dessus de la casserole d’où sort une délicieuse odeur.
-« Tu as préparé des pâtes à la bolognaise ? » lui demandé-je.
-« Ouais, et sauce tomate maison, attention. »
-« Je suis sûre que ça cache quelque chose ? » déclaré-je méfiante.
-« Pas du tout ! » s’offusque-t-il.
-« Oui c’est vrai, j’ai oublié, tu es beau. Sexy. Intelligent. Drôle. Gentil. Et tu sais cuisiner. Excuse-moi de ne pas m’en être aperçue plus tôt. » le complimenté-je en souriant.

 

Il se retourne et passe ses avant-bras sur mes épaules tout en me regardant malicieusement.
-« Tu as oublié le principal. »
-« Quoi donc ? »
-« Un roi du sexe ! » dit-il en haussant ses sourcils.

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-« Oh ça ? »
-« Es-tu en train de me dire que je ne te donne pas satisfaction sexuellement, jeune effrontée ? »
-« Tu n’es pas un roi. Simplement, tu n’es pas mal ! » me moqué-je en me retenant de rire.

 

Quelques secondes plus tard, je crie en m’envolant dans les airs sur l’épaule d’Alex.
-« Je suis obligé de te faire changer d’avis, et tout de suite, femme, tu l’as cherché ! » déclare-t-il en prenant une voix à la Tarzan.

 

Je m’accroche à ses hanches pour ne pas tomber lorsqu’il se retourne vivement vers la cuisinière pour éteindre le feu.
-« J’ai beau avoir une mission à accomplir, femme. Je ne vais pas faire brûler ce que j’ai mis tout un après-midi à préparer ! »

Je m’esclaffe de plus belle et attends qu’il m’emmène dans la chambre en faisant semblant de me débattre.
 

-« Monsieur Tarzan, je vous en prie, ne me faites pas de mal. Je vous jure que je ferai tout ce que vous voudrez. »

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Alex fait semblant de me jeter sur le lit. Je ris toujours et plus encore lorsqu’il se tape le torse en hurlant un cri de sauvage.
 

Son regard rieur devient sensuel en quelques secondes seulement. L’homme de la jungle devient vite une panthère sexy qui se penche au-dessus de moi. Il ôte mes chaussures et continue son chemin jusqu’à la taille de mon jean qu’il détache. Sans perdre plus de temps, il remonte mon tee-shirt pour atteindre mon soutient-gorge qu’il m’enlève en un tour de main. Si bien que je me retrouve au-dessous de son corps dans la même tenue que lui. Sa bouche vient directement sur ma poitrine, jusqu’à ce que je gémisse de plaisir. Mes doigts s’enfoncent dans ses cheveux pendant qu’il continue de m’emmener, toujours plus loin, dans le monde des sensations. Sa langue se faufile jusqu’à mon nombril puis ses mains reviennent sur ma braguette qu’il descend. il se raidit et me regarde surpris, je souris dès que je comprends pourquoi.

 

-« T’as pas mis de culotte ? »
-« J’étais pressée » me justifié-je.
-« J’aime pas trop savoir que tu as passé ta journée avec des ados obsédés sans culotte sur toi, mon coeur. Et je ne parle même pas de tes collègues. »
-« Tu es jaloux. » l’accusé-je.
-« Evidemment. »

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-« Tu n’as pas à l’être, car je t’assure que ce n’est destiné qu’à toi. »
-« Ouais, à moi. Rien qu’à moi. » murmure-t-il d’une voix qui me donne des frissons.

 

Il m'enlève mon jean, me retourne et entre en moi d’un coup en grognant. Ses coups de reins m’emplissent d’une façon complètement sauvage et je ne peux empêcher les gémissements de plaisir de s’échapper de ma gorge. La cadence de ses coups s’amplifie, si bien que je ne peux retenir un orgasme dévastateur. Dans un dernier va-et-vient, il laisse le plaisir ultime l’emporter à son tour. Je me cambre contre son torse en passant mes bras derrière sa nuque. L’intensité passée, nous tombons, épuisés, mais complètement satisfaits sur le lit.

 

-« Je retire ce que j’ai dit, tu n’es pas un roi du sexe, tu es un Dieu… » murmuré-je en me remettant difficilement de plaisir qui vient de me transporter.

 

Quinze minutes plus tard, je sors de la douche, une serviette enroulée autour de ma poitrine. Je suis ravie de constater qu’il a préparé notre table.
-« J’aurai droit à ça tous les soirs ? » demandé-je rêveuse.

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-« Si tu me le demandes, oui. » répond-il un sourire canaille sur sa bouche tentatrice.

 

Je le reluque sans pudeur. Il porte lui aussi une serviette autour de ses reins, notre dîner va finir à poil je le sens !
J’adore ce début de vie de couple où nous mélangeons la passion, l’humour et l’amour, que peut-on demander de plus ?

Alexey

Je tends un verre de champagne à Niki et trinque avec elle. J’ai cuisiné tout l’après-midi… Moi ! Je n’en reviens pas de ce que je suis devenu.
 

J’ai l’air débile de la servir en serviette ? Je m’en fous royalement, car seul le regard de désir qu’elle me lance m’importe. Elle est ma drogue.

-« J’ai pensé à quelque chose pendant que je cuisinais. » dis-je.
-« Ah, quoi donc ? »

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-« On pourrait faire une ouverture dans le mur de nos chambres comme ça nos appartements ne feraient qu’un. »
-« Tu veux relier nos appart ? »
-« Eh ben, si on vit ensemble, ça serait plus cool non ? »
-« Si on fait ça, on aura un séjour énorme… »
-« Oui, mais on pourrait envisager de faire d’une des pièces dont on a pas besoin une chambre supplémentaire. Je sais que ça fera pas mal de travaux, mais il faut qu’on pense à l’agencement de ce nouveau chez-nous, plusieurs chambres seraient une bonne idée. »
-« Tu crois pas qu’une seule chambre nous suffira pour nos ébats ? » se moque-t-elle.
-« Je ne parlais pas pour nous. Mais plutôt, pour nos futurs enfants. »

 

Elle s’étouffe en buvant son champagne, je l’ai laissée sans voix.
-« Tu veux des enfants ? »
-« Pas tout de suite, mais techniquement puisqu’on va vivre ensemble ça me paraît être dans l’ordre des choses. »
-« Mais des enfants, ça signifie que tu me vois capable de… »
-« Oui, je crois que tu es susceptible de devenir la mère de nos enfants effectivement. » la coupé-je en souriant.

 

Quand elle me regarde avec ces yeux-là, je fonds littéralement, je deviens une vraie guimauve.

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-« Tu sais quoi ? Je suis carrément d’accord avec toi. J’ai jamais pensé à devenir mère, mais avec toi, je crois que c’est une bonne idée. De plus, unifier nos appartements serait vraiment génial. »
-« A notre appartement alors ? »
-« A notre nouvel appartement ! »

 

Le dîner se passe dans une ambiance de paradis romantique. J’ai vraiment hâte qu’on arrive au dessert, je me vois déjà la couvrir de chantilly et lécher chaque parcelle de sa peau.
-« Et, à part avoir cuisiné aujourd’hui, tu as fait quoi ? » me questionne-t-elle.
-« Je suis allé à la salle de muscu. » lui répondis-je, ne sachant si je dois lui dire pour la visite de Nadya.
-« Muscu et cuisine, ça se mélange ? »
-« Niki… Je… Nadya est passée. » déclaré-je.
-« Et ? » questionne-t-elle en se raidissant.
-« Je l’ai mise à la porte et je lui ai fait comprendre une bonne fois pour toutes que je ne voulais plus rien à voir avec elle. »
-« Et le club ? »
-« Je m’en tape du monde qu’elle peut ramener. On a de plus en plus de monde ces derniers temps, les affaires marchent plutôt sereinement. Je lui ai dit que si elle ne veut plus venir au club eh ben tant pis, mais le plus important c’est toi. »

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-« Elle l’a pris comment ? »
-« Assez mal, à vrai dire. Elle m’a même joué la comédie des larmes. Tu avais raison sur toute la ligne. »
-« Merci Alex. »
-« De quoi ? »
-« De me faire confiance. C’est très important pour moi. »
-« Je te l’ai dit, je ne veux plus te cacher quoi que ce soit. »

 

Je me lève et reviens avec les fraises et la chantilly, mon regard se pose sur ses mains qui sont en train de détacher le noeud de sa serviette. Lorsque celle-ci tombe à ses pieds je suis comme électrifié.
 

-« On peut passer au dessert… si tu as envie. » me dit-elle faussement timide.

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