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Alexey

Nous sommes au bureau du club, j'écoute d'une oreille distraite les paroles de Keiji et Ricci.

Elle était jalouse, j'en suis certain, et moi... eh ben moi aussi !
Sa tenue de ce matin m'a tué, le simple fait d'imaginer d'autres mecs la brancher me fou la haine... je suis possessif !
Le problème, c'est qu'elle ne m'appartient pas... et que je ne sors même pas avec elle ! Non, le grand souci c'est surtout que j'arrive pas à me la faire...

 

-« Alex ? » m'interpelle Ric.
-« Pardon, tu disais ? » dis-je en revenant à moi.
-« Putain, t'as rien écouté ! » me reproche-t-il.
-« Désolé, j'étais en train de réfléchir à autre chose... »
-« Nikita ? » questionne Keiji.

 

Je soupire, pas besoin de les mener en bateau, de toute façon ils sont au courant des difficultés que je rencontre avec ma voisine.
-« Toi, t'es accro... » déclare Ricci.

-« Franchement, j'en sais rien, j'ai envie d'elle c'est sûr et elle m'intéresse. Mais je sais aussi que je suis pas prêt à m'engager... Et elle, c'est pas le genre à se contenter d'un plan d'un soir. »
-« C'est une fille bien, tu as raison... et si tu entames quelque chose, elle pourrait s'imaginer qu'il y a plus entre vous, donc vieux, ne la fait pas souffrir, tu y perdrais une amie. » m'avertit Keiji.
-« Ou alors, tu lui fais comprendre tous les avantages qu'elle aurait en t'essayant ! » balance Ric.
Je lui lance un regard entendu.

 

-« Plus facile à dire qu'à faire. Non, je crois que je la rebute en fait. Vous avez vu comment ce mec a réussi à sortir avec elle l'autre soir ? »
-« Alex, tu peux pas gagner à tous les coups ! » réplique Keiji.
-« Bah, montre-lui que tu vaux dix fois mieux que ce guignol ! » s'exclame Ric avec flegme.
-« Tu crois que je fais quoi là ? Du tricot ? » dis-je.
-« Ben, tu t'y prends comme un pied ! » renchérit mon pote.
-« Fais gaffe, c'est vraiment une fille bien, ne lui fais pas de mal, tu t'en mordrais les doigts... » me
conseille Keiji.

Je sais qu'il a raison et je m'en veux d'être si instable sentimentalement, si seulement elle pouvait juste me voir autrement. Pour l'instant, on est comme chien et chat, on se balance piques sur piques mais je pensais qu'on pouvait s'accorder sur une autre relation, plus physique...
Je préfère reprendre notre conversation professionnelle, car je suis complètement largué face à cette fille.

 

-« Donc pour en revenir au club... Quelles sont les meilleures options ? » demandé-je.
-« Eh bien, il y a plusieurs idées en fait, mais rien d'ecxeptionnel. »
Des coups résonnent à la porte, coupant Keiji dans son élan.
En ouvrant, il tombe sur notre barman accompagné d'une superbe femme brune d'environ quarante ans. Je remarque de suite l'intérêt de Keiji pour elle et ça me fait sourire. Ric me lance une oeillade entendue, comprenant lui aussi, pourquoi notre pote semble sous le charme.

 

-« Entrez, mademoiselle. » dit Keiji charmeur.
-« Madame Mendez, Barbara. » se présente-t-elle en le remettant en place.

-« Quel âge avez-vous ? » demande-t-il toujours sur sa lancé.
Elle paraît surprise, mais lui répond quand même :
-« 42 ans. »
-« Vous paraissez beaucoup moins, c'est un vrai atout ! » la félicite Keiji, l'oeil appréciateur.
-« Eh bien... merci... » répond-elle en fronçant ses sourcils.
-« Mariée, donc ? »
-« Je suis divorcée... » dit-elle de plus en plus étonnée.
-« Vous travaillez dans la restauration depuis combien de temps ? » poursuit Keiji.
-« Je fais des extras dans le service depuis un an. Mais je n'ai ouvert mon service d'organisation de pâtisserie à domicile que très récemment. » explique-t-elle, visiblement étonnée.
-« Et le fait de porter un costume sexy ne vous dérange pas ? »
-« Un quoi ? » questionne-t-elle interloquée.
-« Ici nos serveuses portent un uniforme sexy pour les soirées organisées. Si vous le souhaitez, passez-en un et je vous donnerai mon avis, mais je sais d'avance qu'il vous ira parfaitement. »

Eh ben putain, elle lui fait de l'effet, cette nana. Keiji est le plus calme de nous trois dans l'art de la drague, il se lâche là ! Sauf que l'intéressée n'est apparemment pas sur la même longueur d'onde, car elle lui lance un regard furieux...
-« Monsieur, je vous prierais de me parler avec plus de respect, je ne sais pas ce que mon fils vous a dit, mais il me paraît urgent que j'ai une discussion avec lui ! » déclare-t-elle furieuse.

 

Tout à coup, j'écarquille les yeux en me rappelant où j'ai entendu son nom, je me lève et viens la saluer en lui tendant la main. Cette nana que Keiji branche n'est autre que la mère de Tyler, et l'amie de Nikita.
On est dans la merde !

Nikita

Une fois ma journée terminée, je rentre chez moi et prends une douche, avant de me préparer un petit plateau-repas que je déguste devant la télé. 
Je regarde un film romantique tout en laissant mes pensées divaguer vers mon voisin. Tout à coup, mon portable sonne. C'est Ashley.

-« Coucou Ash ça va ? »
-« Impec et toi ? » me répond la voix enjouée de mon amie.
-« Ca va... Je mate un film à la télé. »
-« Alors, t'en es où avec Josh ? »
-« Rien, pas de message... que dalle... »
-« Et avec Alex ? »
-« Rien non plus, il m'énerve plutôt qu'autre chose ! »
-« Ah ? »
-« Ouais... Par moments, on pourrait croire qu'il est réellement intéressé et à d'autres il me fait penser à un serpent qui veut juste une proie de plus pour son dîner... » dis-je en soupirant.
-« Ben, c'est un peu le cas, fais-toi plaisir avec lui, mais ne t'attends pas au mariage et aux enfants. »
-« Oui, tu as certainement raison. »
-« Ce mec est beau à se damner, adulé, et toutes les filles lui tombent dans les bras... les nanas pour lui, c'est comme nos pêchés mignons... Je prends un exemple : toi et moi, on adore la glace, on goûte un parfum et on passe à un autre. » m'explique-t-elle.
-« Ash... les mecs ne sont pas tous comme ton ex... »

Elle s'esclaffe, je n'ose plus la contredire à ce sujet, c'est vrai qu'elle a horriblement souffert...
 

-« Pense ce que tu veux... je reste persuadée que mon exemple est le bon, on aime goûter toutes les 
glaces ! » déclare-t-elle.
-« Si je te suis bien, même s'il a son parfum favori, ça ne l'empêchera pas d'en goûter d'autres, parce que c'est plus fort que lui ? »
-« Exactement ! C'est dans sa nature, les mecs dans son style sont parfaits pour s'amuser, pas pour construire un avenir... »
-« Peut-être peut-il changer en vieillissant et se contenter que d'un seul parfum. » hasardé-je.
-« Oui, peut-être à soixante ans et encore... En attendant, il est dans la fleur de l'âge et je ne crois pas qu'un seul parfum lui suffira. Donc, tu goûtes autant que tu veux, mais tu ne deviens pas accro c'est plus prudent ! Bon allez ! Je dois filer, à plus ma belle, bisous. »
-« Bisous, et fait attention à toi ! »

 

Je raccroche et fixe l'écran de mon téléphone. Ashley a raison sur toute la ligne, il faut que j'arrête mon fantasme romantico-sentimental à la con.

J'accède à mon profil Facebook, il est grand temps que je donne des nouvelles à Joshua. J'envoie un message et la réponse est instantanée. Il me demande si je voudrais retourner au club samedi soir.
Je lui réponds que j'accepte volontiers de l'accompagner. Mon voisin comprendra ainsi que je suis célibataire et surtout intéressante aux yeux des autres mecs. Je n'ai de comptes à rendre à personne !
Sur ce constat, je rejoins mon lit et me glisse entre les draps.

 

23h30. Je ne trouve toujours pas le sommeil. Je déteste les insomnies, cette chaleur printanière me gonfle. Je décide de me lever et de boire un verre d'eau dans l'espoir de me rafraîchir, je suis surprise par un bruit sourd de toux... Alex ?
J'ouvre la porte coulissante de la baie vitrée.
Il est là, assis sur son fauteuil, en train d'écrire sur un petit carnet. Il relève la tête et quand il m'aperçoit, un magnifique sourire s'étire sur ses lèvre, finissant de m'achever...

 

-« Salut... Tu vas bien ? » demandé-je mine de rien.

-« Mon dos est comme neuf. » répond-il.
-« Tant mieux. »
Un ange passe, je suis mal à l'aise vis-à-vis de notre dispute de ce matin.

 

Il se lève et s'approche de moi.
-« Et toi ? » demande-t-il.
-« Si je trouvais le sommeil, j'irais beaucoup mieux... »
-« J'en suis pas responsable, cette fois. Efin j'espère. Comme tu peux le voir, je suis seul. »
Je souris.
-« Ric et Keiji dorment déjà ? »
-« Non, ils sont dehors. »
-« Et tu ne les as pas accompagnés ? Je pensais que vous chassiez en meute ? » demandé-je faussement surprise.

 

Il éclate de rire.
-« Très drôle, on est pas tout le temps en mode chasse. Non, ce soir je préfère rédiger une liste d'idées qui trottent dans mon petit cerveau de gamin immature. »

-« OK, c'était pas gentil de ma part... mais reconnais que tu l'as cherché ! »
-« Sûrement... Et toi, ta journée ? »
-« Eh ben, après avoir mis à jour la liste des élèves absents, je me suis occupée de surveiller le temps du repas et puis j'ai terminé avec la paperasse habituelle. »
-« Whouaou... Une vraie aventure ! » se moque-t-il.
-« Eh ! J'aime mon métier ! » dis-je en le réprimandant.
-« J'en suis certain... » souffle-t-il en m'examinant.
-« Et toi, tu en es où ? » questionné-je en montrant son carnet de la tête.

 

Il répond par un soupir las.
-« J'en suis au stade où je me demande si l'idée de Ricci n'est pas la meilleure. »
-« Qui est ? »
-« Faire danser des nanas à poil avec un serpent... »
Je m'esclaffe.
-« A ce point ? »

-« Ouais... J'ai cru que cette reconversion allait être facile mais j'ai eu tort, on est pas assez préparés... »
-« Ca, c'est sûr, mais bon ce qui est fait est fait et je vois bien que ce projet vous tient à coeur, donc vous n'avez plus qu'à retrousser vos manches et faire marcher au maximum vos neurones... »
-« On a plus trop le choix de toute façon... on a investi presque toutes nos billes dans ce projet... »
-« C'est ce que j'ai cru comprendre... Manque d'organisation, les gars ! »
-« Sois franche... Je suis un crétin à tes yeux ? »

 

Je hausse les épaules, un petit sourire en coin.
-« Je crois surtout que tu étais loin de toute la jungle dans laquelle on vit actuellement, mais c'est normal vu le milieu dans lequel tu as évoluer... Je dis pas que ton métier était facile, mais la gloire, la vie de strass et paillettes amènent généralement les personnes qui y vivent à ne plus voir ce qui peut se passer ailleurs, voire même à côté d'eux... »
-« Je n'ai pas toujours connu cette vie, tu sais. »
-« Je m'en doute, sinon tu ne te battrait pas autant pour réussir. »
-« Philosophe ? »
-« Non, observatrice. Tu as commencé le mannequinat à quel âge ? »
-« 18 ans... »
-« J'imagine que tu as été repéré pour ton physique exceptionnel. »
-« C'est sur que c'était pas pour mes aptitudes intellectuelles ou mes bagages scolaires. Mais éclaire-moi sur tes véritables pensées ? »

J'ai vraiment une conversation sérieuse avec lui là ?
-« Voilà ce que je pense, nous vivons dans un monde où le paraître est ce qu'il y a de plus important. J'ai connu quelqu'un qui ne payait pas de mine, il se moquait de son image ou de ce que l'on pouvait penser de lui, il n'avait même pas fait de hautes études, mais il était la personne la plus intelligente que j'aie jamais rencontrée. Il avait un savoir exceptionnel, des doigts en or et une confiance en lui incroyable. Lorsqu'il est décédé, tout est parti avec lui, du moins c'est ce que j'ai cru jusqu'à ce que je me rende compte du contraire. Il m'a inculqué une certaine vision de la vie et, où qu'il soit à présent, je l'en remercie. Il aimait dire que le modernisme changeait le monde, que l'humanité marchait sur des sables mouvants à présent et que l'avenir serait ce que nous voudrions bien en faire. Il m'a appris que lorsqu'on veut quelque chose, n'importe qui peut y arriver, si on croit en soi et qu'on ne change pas sa personnalité. »
-« Qui était cette personne remplie de bon sens ? »
-« Mon père. »

 

Il me regarde, étonné, comme si ce que je venais de lui dire le touchait énormément. Ca ne dure qu'un instant seulement, mais cette émotion a bel et bien existé dans ses yeux.
-« Tu veux une bière ? » me propose-t-il en changeant de sujet.
Je devrais refuser et retourner me coucher, pourtant je reste...
-« Si tu veux. »

Il paraît étonné puis ravi, je m'avance vers la balustrade prête à le rejoindre, lorsqu'il s'approche et m'aide à l'enjamber.

Alexey

Je me retiens de l'embrasser, l'avoir entre mes bras sans réticence est un cadeau auquel je ne m'attendais pas du tout. 

 

-« Je peux ? » demande-t-elle en regardant mon carnet.
-« Je t'en pris. Ca te fera peut-être rire. »
Je pars chercher sa bière tandis qu'elle commence à lire l'étude de marché.
Ce qui m'énerve le plus c'est que je ne sais plus comment agir, je suis aussi hésitant qu'un adolescent, ce qui n'est pas du tout mon style, il faut que je me reprenne et vite.

 

-« D'après ce que je comprends, c'est pas trop le moment d'investir dans ce genre d'affaires. » constate-t-elle, en prenant la bouteille que je lui tends.
Je me poste derrière elle, comme ça je peux me rapprocher d'elle, tout en faisant semblant de lire le carnet qu'elle a dans les mains.
Je suis certain qu'elle peut sentir mon souffle sur sa peau. Je veux qu'elle se sente merveilleusement perturbée.

-« Vous avez investi deux millions d'euros ! » s'exclame-t-elle.
-« Une somme astronomique, hein ? »
Je pose un main sur son épaule, mais elle se raidit, alors je stoppe la manoeuvre, mon but n'est pas de 
l'apeurer mais plutôt de l'apprivoiser.

 

-« L'étude de marché démontre une rentabilité d'ici trois ans. Vos principaux problèmes sont les frais de taxe pour la musique, ça représente quand même trente-cinq pour cent de votre chiffre d'affaires. » dit-elle.
J'opine de la tête en soufflant contre son oreille, elle ferme ses yeux, j'en profite pour effleurer son bras du bout des doigts, en remontant vers son cou.
-« Oui, d'où l'intérêt de trouver des idées innovantes pour attirer plus de clients. » dis-je d'une voix la plus rauque possible.

Elle se remet à lire, je la sens frissonner et ce n'est pas de froid. Putain, si on m'avait dit que je séduirais une femme en parlant business, j'aurais certainement ri, mais avec Nikita tout est nouveau.
 

-« Euh oui... Peut-être que... enfin, peut-être que si vous organisez effectivement des... »
Elle perd pied, ma bouche trouve la ligne de son cou que j'embrasse avec délice, elle ne bouge pas et au
contraire elle tend sa tête de façon à faciliter ma progression.
Putain, j'ai enfin réussi...
-« Alex... » supplie-t-elle tout en fermant les yeux.

 

Elle se retourne et son visage se retrouve à quelques centimètres du mien, je vais enfin l'embrasser. Le moment est sensuel, j'ai envie de hurler de joie tellement j'attends ça depuis longtemps.

-« Je suis rentré ! » crie la voix de Keiji.
Nikita se ressaisit et reprend sa position initiale lorsque la porte claque en se refermant. Je pousse un grognement en étouffant un juron en me demandant si je doit trucider mon meilleur ami ou le mettre dehors.
-« Sur la terrasse ! » déclaré-je frustré.

 

Lorsque Keiji arrive, je bois une gorgée de bière et le regarde d'un air mauvais. Nikita, de son côté, relève son visage pour le saluer, essayant de paraître détachée malgré la rougeur révélatrice de sa culpabilité.
-« Je dérange ? » demande ce dernier comme si c'était pas évident.
-« Pas du tout ! Alex m'a permis de lire vos idées, ça te dérange pas ? » répond Nikita.
-« Je croyais que tu serais occupé ce soir. » dis-je bourru.

 

Il ose me regarder en haussant un sourcil moqueur.
-« Eh ben, j'ai préféré rentrer, j'avais peur que tu t'ennuies sans moi ! » me nargue-t-il un sourire 
flamboyant aux lèvres, avant d'ajouter :
-« Niki, sais-tu que nous allons être voisins ? »

-« Tu l'as pris, en fin de compte ? Super, tu vas voir c'est cool ici, même si on a des voisins un peu spéciaux, enfin, Alex te donnera plus d'informations que moi, il est très intime avec certains. » 

 

Bon ben... je suis redevenu le pervers de l'immeuble apparemment... Je lui souris, contrit.
-« Tu nous accompagnes ? » proposé-je en montrant la bière de la main à Keiji.
-« Pas de refus ! Alors voisine, as-tu des idées qui pourraient remettre notre club au top ? »

 

Pendant que Nikita répète ses propos, je retourne chercher une bière à mon traître d'ami que je maudis. Si il n'était pas rentré, elle serait à présent dans mes bras et nous serions certainement occupés à autre chose que discuter du futur du club. Non pas que la boîte soit moins importante que ma voisine, mais je dois avouer qu'elle m'obsède de plus en plus.
 

-« Tu lui a raconté pour la mère de Tyler ? » demandé-je à Keiji.

Je suis ravi de le voir se décomposer... Moi aussi, je peux être taquin. Niki me regarde sans comprendre, je lui explique donc le quiproquo de Keiji et comment j'ai réussi à rattraper son erreur.

 

-« Tu as fait ça à Barbara ? » s'exclame-t-elle.
-« Je me suis excusé ! » se défend-il.
-« Oh merde, mon pauvre Keiji, j'aurais dû te prévenir... »
Je sourcille... mon pauvre Keiji ?

 

-« Barbara en a bavé. Elle peut paraître aigrie, mais c'est une femme adorable. Quand elle a quitté son mari, elle s'est retrouvée sans rien et a repris sa vie avec ses trois enfants, elle a vraiment assuré... Je pense que maintenant elle n'aspire qu'à un avenir calme. »
-« Je suis passé chez eux tout à l'heure pour m'excuser une fois de plus de ma méprise, et je crois qu'elle m'en veut encore un peu. D'ailleurs, elle m'a dit qu'elle viendrait samedi soir pour voir si son fils peut continuer de travailler pour nous. Elle m'a aussi dit qu'elle te téléphonerait pour te demander de l'accompagner. » se justifie Keiji.
-« Je... Oui... bien sûr. » dit-elle, hésitante.

Je fronce les sourcils, elle cache quelque chose.
-« Ca te pose problème de venir à notre club ? » l'interrogé-je en souriant.
-« Euh non... J'avais prévu d'y aller de toute façon... c'est juste que je ne pourrai pas lui tenir compagnie... J'ai un rendez-vous de prévu... »
Je m'étouffe avec ma bière.
-« Avec qui ? » questionné-je un peu brutalement.

 

Elle se retourne vers moi avec un regard hautain et déclare :
-« Avec un ami, tu te souviens de Josh ? Je l'ai contacté tout à l'heure et il m'a donné rencard à votre club. »
Je reste sans voix, tel un poisson hors de l'eau.

 

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