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Alexey

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Je fais la tête, enfin non je fais semblant de faire la gueule… j’en ai pas eu assez.
Nous avons passé le dimanche à nous donner un plaisir intense que ce soit dans la chambre, la pièce principale, la salle de bain et même dans des positions que je n’avais jamais vues de cette manière.
Après notre deuxième nuit, je suis juste allé chercher des vêtements propres chez moi. Les gars m’ont charrié, en retour, je les ai salués d’un superbe doigt d’honneur devant lequel ils se sont esclaffés.
De retour dans l’appartement de Niki, je l’ai trouvée sortant de la salle de bain, enroulée dans une serviette qui ne cachait en rien ses fesses rebondies.

Eh ben, rien, nada ! Elle m’a gentiment fait comprendre qu’elle devait aller faire des courses, et que, pour ma part, je devais penser à mes responsabilités professionnelles. J’ai eu beau lui dire qu’une heure de retard ne contrerait pas mon emploi du temps mais rien n’y avait fait.

 

Du coup, nous nous retrouvons à descendre les escaliers de l’immeuble et lorsque nous arrivons dans le hall d’entrée je lui attrape la taille pour la coller contre moi.
-« Même pas en rêve ! » me lance-t-elle.
-« Quoi ? » m’exclamé-je faussement ahuri.
-« Tu crois que j’ai pas vu ton regard lubrique ? »

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Je souris comme un gamin devant une crème glacée alors qu’elle se colle encore plus contre moi.
-« Si tu me promets d’être sage, je te fais le serment que ce soir, je serai ton esclave sexuelle… » murmure-t-elle à mon oreille.
-« Menottes et tout ? » questionné-je ravi.
-« Et tout ce que tu voudras. » dit-elle en m’embrassant.
La porte d’entrée s’ouvre sur Anouk qui nous regarde avec des yeux exorbités. Tant mieux, elle me fichera la paix maintenant. 
Niki devient rouge comme une écrevisse. Je lui prends donc la main tout en saluant notre voisine.

 

Alors que nous sortons de l’immeuble, je me rends compte que Niki n’a pas dit un mot.
-« Tu as honte de nous ? » demandé-je en lui relevant le menton.
-« Bien sûr que non. » répond-elle un peu mal à l’aise.
-« Où est le problème, alors ? »
-« Ca craint, Alex. »
-« Qu’est-ce qui craint, on est ensemble, on s’entend plus que bien et je parle même pas du sexe. »
-« Putain, la honte ! »
-« Quelle honte ? »

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-« Alex, j’ai hurlé comme une folle quand tu me… Je suis persuadé que les voisins ont tout entendu ! »
-« Je me tape complètement de ce qu’ils ont pu entendre ! »
-« Evidemment, toi t’es un mec, donc c’est la classe, mais une nana c’est pas pareil, je vais passer pour la nymphomane de service. »
-« Bien sûr que non. Tu es celle que j’ai fait monter au septième ciel et qui m’a fait aussi grimper aux rideaux, pour le reste, eh ben, c’est pas un crime d’avoir une vie sexuelle satisfaisante ! »
-« Oui, c’est une façon de voir les choses. »
-« Et d’ailleurs, ce soir vu que tu seras mon esclave sexuelle, j’aimerais vraiment que tu m’attendes allongée nue sur ton lit, avec seulement tes talons. »
-« Eh… du calme, je t’ai dit : si tu était sage. »
-« Je suis la sagesse incarnée. »

 

Elle s’esclaffe et m’embrasse tendrement sur la bouche.
-« A ce soir… mon maître. Je vous attendrai dans la tenue que vous souhaitez, mais je compte sur vous pour ne pas rester habillé longtemps. »

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Nikita

Je me retiens de rire devant sa tête éberluée, je lui envoie un baiser tout en prenant la direction du centre commercial. Je sens son regard dans mon dos et ça me fait sourire, je n’aurai jamais cru qu’un homme puisse me rendre aussi heureuse, aussi simplement.

 

Soudain, des bras sorti de nul part m’attrapent et me tirent violemment dans une ruelle. Je me retrouve projetée contre un mur alors qu’une pluie de coups s’abat sur moi. Je perd l’équilibre et ma tête heurte le sol. Mon agresseur se jette alors sur moi et enserre ma gorge de ses larges mains. L’air me manque et je commence à suffoquer. Dans un élan désespéré je tente de me dégager mais il resserre sa prise. Ma vue se trouble et mon corps s’alourdi.

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Je n’ai aucune chance, je suis foutue… Et alors que je me sens partir la pression sur ma gorge disparait et l’air s’engouffre à nouveau dans mes poumons.
J’entends la voix d’Alex et le son d’un échange de coups. J’essaye de parler, mais je sombre dans le néant.
C’est dingue comme notre vie ne tient qu’à un fil. L’instant d’avant, vous êtes en train de sortir des conneries salaces à votre mec et peu de temps après vous êtes dans le cirage le plus complet.
J’entend la voix d’Alex au loin.

 

-« Niki ! Niki tu m’entends ? »
Je voudrais parler, lui dire que ça va mais ma gorge me brûle. La douleur est telle que les larmes me montent aux yeux.

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-« Accroche-toi mon coeur, j’ai appelé les secours, il arrivent. »
 

Ma tête me fait hyper mal, j’essaye d’ouvrir les yeux, mais c’est trop dur, comme quand je rêve et que je veux me réveiller mais je ne peux pas.

Alexey

Quand je l’ai vu disparaître dans la ruelle, je me suis précipité à son secours. Et quand je l’ai vu étendue sur le sol avec ce type sur elle qui essayait de l’étrangler, là, mon cerveau a disjoncté.
Je me suis jeté sur le mec et je le lui ai fait goûter de mes poings, je voulais le tuer, j’aurais du le tuer… Mais Niki a poussé un gémissement et, à ce moment là, la seule chose qui comptait c’était qu’elle survive.

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J’ai lâché le type et il en a profité pour prendre la fuite. Sans perdre une minute de plus j’ai appelé les pompiers et je me suis agenouillé auprès d’elle pour la rassurer en attendant les secours.

 

J’arrive pas à croire ce qui vient d’arriver. Qui était ce connard ? Et surtout, pourquoi s’en est-il pris à Niki ? 
J’entend la sirène de l’ambulance retentir puis celle de la police. Quelques minutes plus tard, les ambulanciers l’emmène et je les suit en voiture jusqu’à l’hôpital.
Sur la route je téléphone à Ashley, qui s’occupe de prévenir la mère de Niki.

 

J’arrive devant les urgences, la porte de l’ambulance s’ouvre et ils descendent le brancard, elle est immobile et recouverte de sang.
Je ne veux pas la perdre… faites qu’elle s’en sorte… Pitié. Je souffle l’air dans ma poitrine comprimée par l’angoisse, je viens de m’apercevoir qu’elle est réveillée. Merci mon Dieu !
Je sors de la voiture et m’approche d’elle, elle me sourit.
-« Ca va… Ne t’inquiète pas… J’ai rien de cassé, seulement des bleus et des contusions, c’est ça ? » questionne-t-elle les secours.
-« Tout à fait, mademoiselle. » lui répond l’infirmier.
-« Il a une voix sexy… tu trouves pas mon coeur ? » me demande-t-elle.
Attends, elle plaisante là, ou quoi ?

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Je lève un regard sceptique sur la voix sexy qui a la décence de baisser les yeux et de… sourire… ce con !
-« C’est le protoxyde d’azote… » m’explique-t-il.

 

Oh et puis merde, je m’en tape qu’elle le trouve sexy, ce qui m’importe c’est qu’elle aille mieux.
-« Alex… je suis désolé… Vraiment. »
-« Tu m’as fait peur, mon coeur… » lui murmuré-je.
-« T’inquiète ça va… Tu n’as pas à avoir peur… Non, je suis vraiment désolée, je te jure c’est vrai. » soupire-t-elle en pleurant.
-« Mais de quoi ? »
-« Je crois pas que tu pourras me mettre des menottes ce soir… Le plan esclave sexuelle ça sera pour une autre fois. » dit-elle en éclatant en sanglots.

 

Je reste comme un con, l’infirmier me regarde et se retient de rire. Toute l’équipe médicale autour d’elle me regarde avant de la faire rentrer en salle d’examen. C’est la première fois de ma vie que je me sens aussi gêné.
Une infirmière m’invite à patienter en salle d’attente, elle aussi se retient de rire.

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Bordel, mais qu’est-ce qu’ils foutent ! Ca fait bientôt trois heures qu’elle est partie faire ces fichus examens, la secrétaire commence à me regarder méchamment. Bon, c’est sûr que demander toutes les dix minutes des nouvelles n’arrange pas mes relations avec elle.
Ashley arrive sur ces entrefaites, et se dirige vers moi, affolée.
-« Qu’est-ce qui s’est passé ? »
-« J’en sais rien… Elle marchait dans la rue et un type sorti de nul part l’a tabassé. Tout est allé hyper vite, quand je suis arrivé le gars essayait de l’étrangler. »
-« Attends, t’es en train de me dire que quelqu’un a essayé de lui faire du mal ? » s’écrie-t-elle.
-« Apparemment… j’en sais rien. »
-« Mais c’est n’importe quoi ! Qui voudrait faire du mal à Niki ? »

 

Je ne sais pas quoi répondre, le type a prit la fuite et je n’ai qu’une envie, le retrouver et l’envoyer en enfer pour ce qu’il a fait.

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-« Vous êtes la famille de mademoiselle Steal ? » demande une voix d’homme.
-« Oui ! » déclaré-je.
Nous nous approchons du médecin.
-« Bon, eh bien, il y a eu plus de peur que de mal. » déclare ce dernier.
Mon soulagement est énorme, comme si on m’enlevait un poids, à tel point que je crois me mettre à chialer comme un gosse. Je me retiens, car un homme, ça ne pleure pas, je me dois de rester fort.

 

-« Mademoiselle Steal a de nombreuses contusions mais le traumatisme crânien est bénin et la plaie a été recousue. Les différents examens montrent qu’elle n’a subi aucune lésion interne, nous lui avons administré des analgésiques pour atténuer la douleur, vous pouvez aller la voir. Mais ne soyez pas inquiets de son comportement légèrement euphorique. »
-« Quelque chose ne va pas ? » s’inquiète Ashley.
-« Non, rassurez-vous, c’est juste l’effet des médicaments. » répond le médecin en souriant.

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Nous apprenons qu’elle va devoir rester sous surveillance durant deux jours, nous suivons l’infirmière, cette dernière me lance des regards amusés. Se fout-elle de ma gueule ? En avançant, j’entends des rires étouffés, ils se droguent dans cet hosto ou quoi ?
Ma nana vient de se faire tabasser dans la rue et ces abrutis plaisantent sur nos gueules. Non, rectification, c’est sur moi qu’on lance des regards. Ils en sont toujours avec cette histoire d’esclave sexuelle cette bande de nazes ?
Nous rentrons enfin dans la chambre, Niki est en train de regarder la perfusion et se retourne sur nous, elle m’adresse un sourire éblouissant. Qu’est-ce que je suis heureux de savoir qu’elle n’a rien.

 

-« C’est lui ! » déclare-t-elle d’une voix anormalement grave, un peu comme si elle était bourrée.
Elle me pointe du doigt. Quoi… moi ?
-« Mon étalon, c’est lui, madame l’infirmière, je vous jure toute la journée d’hier, toute la nuit et même encore ce matin ! Hein, c’est vrai ? »

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Ashley me regarde avec des yeux exorbités, tandis que l’infirmière préfère fuir, craignant de n’être plus du tout professionnelle si elle reste dans la chambre.
Moi, eh ben, ça me flatte assez, je dois l’avouer. Je souris donc humblement. Je comprends que Niki a décrit ce que nous avons fait ce week-end à tout l’hôpital.

 

Quelques heures plus tard, je me tiens toujours à ses côtés, elle s’est endormie, je la contemple tout simplement. Ashley est partie chercher des cafés. Je me rends compte que Niki est vraiment devenue importante pour moi, la peur que j’ai eue n’est rien comparée au fait que je puisse la perdre.

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La porte s’ouvre sur Ashley avec une magnifique femme d’une cinquantaine d’années, je la reconnais tout de suite… La mère de Niki. Cette dernière vient directement s’installer sur le lit et prend la main de sa fille tout en pleurant.
Ashley me fait signe de la suivre, j’acquiesce et l’accompagne dehors, je n’ai pas envie de laisser Niki, mais je n’ai pas ma place ici en fin de compte… je ne suis que son amant.

 

-« Je vous en prie, ne partez pas à cause de moi. » supplie madame Steal.
-« Nous vous laissons quelques instants, nous reviendrons un peu plus tard. » la réconforte Ashley.
-« Très bien… Merci. »

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