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Alexey

Je me réveille, elle dort toujours et je la regarde avec un sourire aux lèvres, cette scène m’en rappelle une autre. Pourtant, je ne fais rien pour la réveiller de la même façon, pas que je n’en ai pas envie, bien au contraire. Mais simplement, elle a besoin de se reposer, car son réveil sera dur comme la gueule de bois qu’elle aura certainement. 
Je l’embrasse sur la joue et me lève doucement pour la laisser dormir. Je me dirige ensuite vers sa salle de bain et me fais couler un bain chaud.

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Elle m’a demandé si je l’aimais.
Je lui ai répondu franchement, car la vérité c’est que j’en sais foutre rien. J’aime tant de choses chez elle, ses manières, ses paroles, même son comportement, sa façon de penser et son physique…
Donc oui, je crois que je n’en suis pas loin. Ca me fait vraiment drôle de reconnaître que mes sentiments changent.

 

Je me rhabille et décide de faire le petit déjeuné. Je prépare le café et un verre de jus d’orange auquel j’ajoute un peu de citron. 
Mon téléphone se met à vibrer dans ma poche. C’est un numéro que je ne connais pas, je décroche quand même :
-« Allô ! »
-« Bonjour Mr Vanovski, je suis Alana Scarlett de la société Innov Publication. »
-« Comment avez-vous…? Bref ! Que puis-je pour vous ? »

 

La jeune femme à l’autre bout du fil me fait une proposition plutôt inattendue, un contrat pour une nouvelle marque de lingerie masculine. Je ne suis pourtant plus sur le marché de la mode mais elle semble cependant décidée à me recruter. Je dois reconnaître que ses arguments sont bons mais j’ai besoin de temps pour réfléchir. Et là de suite, une princesse endormie m’attend dans son lit.

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-« Ecoutez, je dois vous laisser, j’ai quelque chose d’important à faire. » dis-je pour clore la discussion.
-« S’il vous plaît, allez-vous au moins y réfléchir ? » insiste-t-elle.
-« Je vous promet de réfléchir et de vous donner une réponse. Vous avez un délai pour ma réponse ? »
-« Vous avez une semaine avant mon prochain rendez-vous qui annoncera la fin ou la continuation de notre projet. » déclare la jeune femme.
-« Très bien, je vous rappelle au plus vite, A bientôt Mademoiselle Scarlett. »

 

Je raccroche en soupirant, je ne saurai dire pourquoi mais le discours de cette jeune femme m’a touché. Probablement à cause de la pointe de désespoir que j’ai décelé dans sa voix, m’appeler lui a certainement demandé une bonne dose de courage et encore plus pour me demander ce qu’elle m’a demandé. 
Je me promet d’y réfléchir sérieusement, à tête reposée.

 

Je regarde la pendule, il est presque midi. Il est temps de réveiller ma belle endormie.
J’ouvre délicatement les rideaux encore fermés, un gémissement se fait entendre.
-« Mon coeur… Il est presque midi. » dis-je en m’avançant sur le lit.

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-« Mmmmm… »
-« Je t’ai préparé un café. »
-« Tout à l’heure… Alex… »
Voilà elle est réveillée, le plus difficile est fait.
-« Ne me regardes pas ! Je te l’interdis, tu m’entends ! Oooh, malheur… ma tête… » déclare sa voix pâteuse.

 

Je me retiens de rire et surtout de lui dire que je l’ai regardée tout à l’heure et que le carnage du maquillage dégoulinant ne m’a pas dégoûté autant qu’elle le pense. Je me tais, je ne suis pas expert, mais une femme au réveil peut être aussi mauvaise qu’une tigresse, surtout lorsqu’elle décuite.
-« Je t’ai préparé un petit déjeuné. » répété-je.
-« Oh pitié, je vais vomir. »
-« Non, c’est si tu n’avales rien que tu vomiras. »

 

Elle grogne et se redresse en se tenant la tête.
-« Je t’en supplie, si tu as encore un peu de considération pour moi, ne me regarde pas dans cet état. »
-« T’as honte ? »
Elle se lève et me tourne le dos. Ce qui me fait rire, mais qui par ailleurs me donne un spectacle bien plus attractif.

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Apparemment elle préfère que je mate son joli petit cul recouvert de dentelle noir.
Je la regarde clopiner en direction de la salle de bain et je ne peux me retenir de sourire. Soudain mon coeur fait un bon et me donne la réponse à ma question.

 

-« Je crois que je t’aime. » lui avoué-je.
Elle s’arrête net.
-« Tu te rends compte que, plus tard, on se rappellera du moment ou j’ai avoué à tes fesses que je t’aimais ? »
Elle s’engouffre dans la salle de bain pour se laver les dents. Je secoue mon visage amusé tout en me disant que ce n’est pas de l’amour, mais de l’adoration. Je viens de mettre à nu mes sentiments et elle pense à son hygiène. C’est d’une logique sans équivoque. Je sais pas pourquoi, mais ça m’étonne qu’à moitié, j’adore vraiment son comportement complètement inattendu.

 

La porte s’ouvre enfin, elle est toujours en sous-vêtements, ses yeux posés sur moi. Je lui souris en retour.
-« T’en es sûr ? » me demande-t-elle nerveuse.
-« En fait, non. Maintenant, on devra dire que tu étais de dos et que j’ai déclaré à tes fesses que je t’adore, car tu es partie te laver les dents. Et je rajouterai que tu m’as fait vivre les pires minutes de ma vie, car tu ne m’as pas répondu quoi que ce soit. »

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Elle a un hoquet de surprise et se jette sur moi avec tellement d’entrain que nous basculons sur le sol, je me retrouve sous elle pendant qu’elle embrasse chaque parcelle de mon visage tout en me disant :
-« Ton sourire… »
Un baiser.
-« Ton regard… »
Un baiser.
-« Tes gestes… »
Un baiser…
-« Je peux pas rester loin de toi, j’ai besoin de te voir, de te sentir, de te parler… Je suis accro, comme une toxico qui a besoin de sa dose. » ajoute-t-elle.
Elle m’embrasse. C’est pas un baiser langoureux, mais plutôt un baiser bestial. Ma langue trouve la sienne et nous nous embrassons de façon à ce que ni elle ni moi ne puissions oublier ce moment magique.

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Nikita

Je dis merde au reste du monde ! C’est lui que je veux !
Je veux le combler tout en prenant mon temps, je déplace mes doigts sur ses pectoraux sans le lâcher des yeux pour qu’il sache que je ne me rétracterai pas. Il dessine des arabesques de ses doigts experts sur le galbe de mes fesses et j’adore ses caresses légères.
J’embrasse chaque parcelle de sa peau et il s’abandonne quand ma langue descend jusqu’à son nombril. Sa respiration s’accélère lorsque mes mains arrivent sur la braguette de son jean que je défais avec une lenteur calculée. Il se met à genoux et me laisse lui enlever son pantalon. Il attrape mon visage entre ses mains tout en plongeant son regard dans le mien.

 

-« T’arrête pas, tu peux pas t’imaginer comme tu me rends dingue. » murmure-t-il.
-« J’en ai un petit aperçu. » répondis-je du même ton alors que je baisse son boxer.
Je continue de le caresser. Pour ma part, mon corps n’est plus que lave en fusion dans mes veines.

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Je souris et l’embrasse à pleine bouche tandis que ma main continue de l’exciter.

-« J’ai envie de toi. J’ai besoin de me sentir en toi… » gémit-il en fermant les yeux sous l’effet du plaisir qui monte en lui.
 

Ses doigts entrent en moi et entament à leur tour une danse qui m’électrise. J’ouvre les yeux et lui lance un regard de braise, il a un sourire coquin et continue de me donner du plaisir jusqu’à ce que je ne puisse retenir un premier orgasme fulgurant. Ses yeux s’assombrissent et en moins d’une seconde, je me retrouve projetée sur le lit, emprisonnée sous lui. Je comprends à son sourire ainsi qu’à son regard que la sensation de diriger la danse est terminée pour moi. Il reprend les choses en main…

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Alexey

Je l’ai prise sous moi, je sépare mes lèvres des siennes et poursuis entre baisers langoureux et coups de langue l’exploration de son corps. J’ai besoin de goûter sa peau et après une lente descente jusqu’à son nombril, j’entreprends de lui retirer doucement ses sous vêtements en les faisant glisser jusqu’à ses pieds. Mes mains remontent les premières, le long de ses jambes, suivies de très près de mes lèvres et de ma langue. J’embrasse l’intérieur de ses cuisses. Elle se met à trembler et ses cuisses enserrent mon visage, elle se cambre en me suppliant :
-« Viens… Prends-moi maintenant… »

 

Je me redresse en déballant le préservatif que j’ai récupéré dans ma poche tout à l’heure, et je m’enfonce lentement en elle, tout en scotchant mon regard au sien. C’est le nirvana.
Je lui donne autant de plaisir que j’en reçois et cette sensation est merveilleuse. Ses jambes s’enroulent autour de mes hanches et nous ne formons plus qu’un, comme deux pièces de puzzle s’emboîtant parfaitement.
Mes vas-et-viens commencent doucement, j’embrasse sa bouche, ses joues, chaque partie de son visage est pour moi un délice. Ses yeux toujours fermés, elle gémit de plus en plus vite, de plus en plus fort au gré de mes coups de reins.

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J’essaye de faire durer notre plaisir le plus longtemps possible, mais excité comme je le suis, je vais avoir beaucoup de mal à me contrôler. Elle me supplie encore et encore, je lui donne donc ce qu’elle attend. Notre orgasme est simultané, je savais qu’il allait en être ainsi.

 

Nous reprenons notre souffle, nos respirations sont sur le même rythme. J’ai une envie irrépressible de la tenir dans mes bras, d’habitude je m’endors sans aucun désir de tendresse.
-« Waouh… C’était dingue… » murmure-t-elle satisfaite.
Mon ego est à son apogée, je souris et l’embrasse. N’importe quel homme aime s’entendre dire ce genre de choses et je ne suis pas pire qu’un autre.
-« Je te l’avais fait comprendre que ce serait l’extase, mais bon tu étais trop têtue ! » la taquiné-je en souriant.

 

Je reçois une petite tape sur l’épaule avec un regard faussement réprobateur.
-« Eh ! T’étais censé me répondre un truc du genre… Parce que c’était avec toi. Enfin dans ce style… »

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-« C’était génial, aucune femme ne m’a fait ressentir ça. »
-« C’est beaucoup mieux. Dommage que tu n’en penses pas un mot. » dit-elle faisant mine de se lever, un sourire aux lèvres.

 

Je la retiens fermement par la taille. Elle est belle, je lui caresse les cheveux que je replace derrière ses oreilles et pose mes paumes sur ses joues.
-« Je te promets que je n’ai jamais ressenti ce sentiment de plénitude avec aucune autre femme, tu es la seule jusqu’à aujourd’hui. »
-« Je t’aime. » me souffle-t-elle en m’embrassant.
Je sais que je devrais lui dire que moi aussi, j’en ai envie. Mais les mots restent bloqués dans ma gorge. J’ai peur, c’est débile.
-« Je suis fou de toi, mon coeur. » lui déclaré-je tout de même.
-« Oui, eh ben, fou ou pas, je rêve d’une douche et… »

 

Je ne lui laisse pas finir sa phrase que je me lève et la porte dans mes bras. Elle pousse un petit cri de surprise quand je l’emmène dans la salle de bain.
-« Vos désirs sont des ordres, mademoiselle. »

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Bon ok, c’est vrai… j’ai vraiment envie de la laver et de sentir sa peau sous mes mains et oui, je suis prêt à remettre ça. Si je dis que je suis dingue d’elle, c’est que je le suis.

Nikita

J’en reviens toujours pas que nous ayons couché ensemble, non, faux, que nous ayons fait l’amour, parce que pour atteindre une osmose pareille, c’est autre chose  qu’une simple baise. Du coup, le petit déjeuner est devenu notre dîner. L’entracte sous la douche a duré un peu plus d’une demi-heure où j’ai terminé par hurler de plaisir. C’était une première pour moi.
Je bois une gorgée de mon café, tout en le matant sans gêne, assise sur ma chaise. Il est vêtu seulement d’une serviette enroulée autour de ses reins et s’étire devant la baie vitrée.

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Je suis des yeux le roulement des muscles de ses épaules et ne peux m’empêcher de me demander  comment cet homme peut s’intéresser à moi. Je me rends compte que tout ce que j’ai pu croire est complètement faux, un beau mec sexy peut tomber sous le charme d’une nana banale. 
Il se tourne et me regarde avec insistance, il fronce les sourcils tout en se mordant la lèvre supérieure. Bordel, il est trop craquant !

 

Il s’approche avec une démarche féline et se penche sur moi. Je continue de le regarder, ma gorge s’assèche et je me rends compte que j’ai encore envie de lui. Putain trois fois d’affilée ! C’est   possible ?
Il pose alors ses mains sur mes cuisses, je fais une petite moue subtile avec ma bouche et à son regard il a compris ce à quoi je pense.
-« Dis-le. » me demande-t-il dans un souffle.
-« Dire quoi ? »

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Ses yeux sont rieurs, il prend ma tasse et la pose sur le comptoir puis part dans la chambre et revient avec un préservatif qu’il me tend.
Je fais style que je ne comprends toujours pas. Oui, j’ai l’air conne, j’assume. Je pose mes yeux au niveau de son entrejambe et vu la serviette tendue, eh ben… il est prêt à remettre ça lui aussi.
-« J’ai envie de toi… » dis-je en lui lançant un regard coquin.

 

Sans attendre plus longtemps il me soulève et me retourne contre le comptoir de la cuisine. Je lui tourne le dos, il me domine et il m’est impossible de le regarder.
Il ôte mon peignoir qui tombe à nos pieds, près de la serviette qu’il avait autour de la taille il y a quelques minutes.
-« Putain, tu m’excite à un point que tu n’imagine même pas. » me dit-il.
Ses mains se placent sur ma taille et mon intimité. Il se presse contre moi en m’enveloppant de son corps. 
Il m’est tout simplement impossible de lui résister et c’est avec un désir ardent que je le laisse à nouveau prendre possession de moi.

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